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Jusqu’à quel moment l’addiction au sexe peut être qualifiée de comportement normal ?

25 septembre 2019
addiction au sexe

Si le comportement hypersexuel est souvent attribué au sexe masculin en raison de cette forte production de testostérone, les troubles liés au sexe concernent en effet tant l’homme que la femme sans distinction de genre. Malgré cette absence de différenciation, il faut tout de même avouer que le sexe masculin est majoritairement inculpé face à ces addictions. Auparavant, on utilisait l’appellation « obsédé sexuel » pour qualifier ces individus. À présent, avec plus de tact, on préfère les surnommer « addict de l’amour », c’est bien plus délicat ! Autour du globe, 6 % de la population serait touchée par ces comportements déviants.

Une maladie qui se répand

Depuis quelques décennies, chercheurs et psychanalystes se sont penchés sur le sujet de la sexualité et de ses anomalies. La notion d’hypersexualité a été très récemment découverte et selon les spécialistes, la sexualité masculine étant souvent remise en cause. D’après le résultat d’un sondage réalisé sur 5 000 hommes actifs sexuellement, plus de 8 % des interrogés avaient avoués qu’ils recevaient des orgasmes régulières sur de longues années consécutives. Cette pathologie n’est pas souvent prise au sérieux. Et pourtant, les effets escomptés sont assez alarmants. Les patients consacrent une grande partie de leur journée aux activités sexuelles. Vient alors la perte de contrôle et les répercussions sont graves. À noter que les patients qui souffrent de cette psychose ne sont même pas conscient de leur état. Ils vivent dans le déni et pensent que leur attitude est tout à fait naturelle.

L’addiction au cybersexe

Cela pourrait paraître étonnant, mais la masturbation est déjà considérée comme étant une activité sexuelle. Fait intéressant, l’addiction à l’acte sexuel et au sentiment amoureux sont les prémices de ces troubles. Souvent, les gens confondent l’hypersexualité avec les comportements déviants liés à la pédophilie, la zoophilie ou l’agression sexuelle. Ce sont des troubles diamétralement opposés car on parle surtout d’activité non contrôlée et dans l’excès. En revenant sur la masturbation, elle devient inquiétante lorsque la fréquence dépasse largement la dizaine. Les sujets ne peuvent plus retenir leur envi et arrivent à pratiquer l’acte dans des lieux publics. Internet est le terrain de jeu préféré de ces individus hypersexués. Ils s’adonnent à des attouchements tout en regardant de la pornographie à tout moment de la journée.

La reconnaissance de la pathologie

S’il faut définir un point de départ à la maladie, on ne saurait reconnaître les prémices. En effet, les spécialistes n’ont pas encore établi des limites précises. Il est vrai que personne ne va aller se poser la question s'il effectue ou non trop de relation sexuelle. Le besoin étant pratiquement naturel, on peut facilement s’y méprendre. Le corps humain est programmé pour ne ressentir du plaisir qu’en dessus quatre rapports quotidiens tout au plus. Au-delà de cette moyenne, on parlera alors d’addiction au sexe. L’obsession l’emporte sur la raison et les sujets ne savent plus quand il faut s’arrêter. Ce qui est effrayant, c’est qu'il y pense de façon permanente et ceci sans interruption. Trois critères cliniques permettent de cerner la pathologie à savoir : la masturbation compulsive, le changement inlassable de partenaire sexuel et enfin l’obsession à la pornographie.